Le malheur au travail de Pierre Denier
Pierre Denier, ancien directeur des ventes de Lippi, exprime son point de vue sur la libération de son ancienne entreprise. Il semble avoir particulièrement mal vécu la dissolution du comité de direction.
Il critique l’organisation « libérée » de son ancienne entreprise notamment le fait que :
- « Les managers se mettent totalement au service de l’entreprise » (sic)
- il ait eu à défendre de son augmentation devant « une petite commission, devant un opérateur de production, une comptable et […] une cantinière de l’entreprise »
Il a quitté l’entreprise en 2012. Il répond quatre ans plus tard aux questions du pourfendeurs des organisations libérées, François Geuze.
La majorité des critiques semble plus guidée par la frustration liée à la perte de son statut social et le fait que des salariés d’une supposée classe sociale inférieure soit en mesure d’accéder à des informations qui étaient jusqu’à présent connues d’un petit nombre.
Ceci dit, le stress des cadres lié à leur peur de se voir appliquer le « contrôle permanent » qu’ils faisaient subir à leur subalternes dans le modèle classique de management, est sans doute le point d’attention le plus pertinente de cette vidéo. Faire évoluer la transparence pour qu’elle soit un outil d’émancipation et non un outil de contrôle est l’un des chalenges les plus importants à relever pour une organisation libérée. Mais pour ca il faut que les cadres soient prêts à abandonner leurs attributs de pouvoir (comité de direction, place de parking réservée, voiture de fonction, …). Ce qu’une certaine classe de cadre ne semble pas prêt à faire.
Le plan social mis en place par Lippi en 2014 est utilisé pour discréditer les choix managériaux de l’entreprise. C’est le seul fait objectif énoncé dans cette vidéo. Le reste des faits ressemblent plus à une perception vieille de 4 ans d’une structure qui a certainement beaucoup évolué depuis.
Comme beaucoup des critiques mises en valeur par François Geuze, elles semblent plus liées à des frustrations personnelles ou un désir de vengeance qu’une volonté de faire émerger des pratiques managériales plus respectueuse de l’ensemble des collaborateurs d’une entreprise.